jeudi 30 août 2018

Benzodiazepines (anxiolitiques) et problèmes auditifs

Sur ce blog, je voulais aussi parler des benzos.
Ne pas confondre avec le benzène qui etait un truc pour mettre le feu dans les classes de physique au collège ou au lycée.

Non, je parle des benzodiazépines.

Vous savez, ce sont ces pilules (qui a dit hyper dangereuses ?) que certains psy ou médecins donnent comme des bonbons.
Bon, moi, j'en avais vraiment besoin quand je les ai eues. Le problème c'est que je n'ai pas réussi à m'en sevrer, à cause de mon hyperacousie et de ma dépression.
Pourtant c'est pas des trucs rigolos, puisque c'est dangereux. C'est de la drogue quand même,  ben oui.

C'est encore plus risqué, si on fait de l'hyperacousie ou qu'on  des acouphènes. Car on peut devoir vite augmenter les doses, ou devoir se sevrer. Et un sevrage, même réalisé dans les règles peut augmenter (souvent temporairement heureusement) nos symptômes.


J'ai des acouphènes et de l'hyperacousie depuis 2005 environ. Oui, la galère...


Jusque 2017, je n'ai jamais pris de benzo. C'était vraiment une chance ! Soit pendant 12 ans. Je trouve que je suis balèze quand même, parce qu'avec cette pathologie, il y en a beaucoup qui tombent dans le lexomil, le rivotril, le xanax, le seresta, le temesta, le valium, le lysanxia, les cacahuètes, etc..

En vérité,  en prendre 1 jour ou 2, ce n'est pas très grave. Le problème c'est qu'on peut devenir dépendant très rapidement.

Comme je le disais, jusque février 2017, je n'avais jamais eu de benzo.

Enfin, ce n'est pas tout a fait vrai. Je n'avais jamais eu de benzo pour gérer de l'angoisse. On m'a donné en 2000, pour des problèmes de dos, du panos, qui est interdit maintenant.  Et qui est en fait une benzo. Je n'en ai pris qu'une semaine, et javais eu un peu de mal à l'arrêter.
Mais j'avais réussi, yes !

En février 2017, après de graves crises de panique ou d'angoisse (avec déréalisation), car mon hyperacousie s'était encore aggravée,  on m'a donné 1mg de temesta, (0,5mg 2 fois par jour).

Je me rappelle que j'étais vraiment mal et qu'en le prenant, pouf, tout avait disparu,  j'étais même presque "euphorique".
C'était vraiment magique.
Mais j'aurais du faire comme le panos, en prendre juste quelques jours et virer cette saleté.
Allez, hop, on dégage, non mais.

Là,  je l'ai pris 3 semaines. Oups, mauvaise idée.
J'avais déjà du manque entre les prises, je me sentais comme un drogué qui a besoin de sa dose.
J'aurais du me douter que c'était louche ce truc.

Mais j'avais aussi des effets secondaires embêtants. Notamment l'effet zombie : je passais ma journée sans me rappeler ce que je faisais, souvent j'oubliais ce que j'avais à dire, je changeais d'humeur, je devenais irritable entre les prises, je changeai parfois de comportement...

Donc, début mars 2017, 3 semaines après avoir commencé,  j'ai voulu l'arrêter.  Je me suis un peu renseigner. Ben oui, je suis pas totalement idiot quand même.
Et j'avais lu qu'il fallait le diminuer progressivement, ne pas l'arrêter d'un coup.
J'ai donc essayer de faire un premier sevrage en diminuant de 10 à 20 pour cent par semaine. Hou, pinaise.

Malheureux !
Je me suis pris des tas de symptômes dans la tronche : brûlures sur les membres, réveil à 4h du mat, maux de tête, irritabilité, mon cerveau saturait à partir de 17h, hypersensibilité auditive, douleur musculaires,  etc...

Punaise, j'ai vite tout remonter. Et la, j'ai réfléchi 4 secondes : Qu'est ce que c'est que cette merde qu'on m'a refilé ?

Bon, puis, j'ai cherché sur internet comment arrêter ce machin pourri. Je suis tombé sur le forum soutien benzo (http://soutienbenzo.forumgratuit.org).
Et on m'a gentiment expliqué que j'étais allé trop vite, et qu'il valait mieux diminuer de 3% par semaine.
Donc, j'en avais pris 3 semaines, et j'en avais pour 2 ans de sevrage + 3 ans de post sevrage...

Koua ?? Non mais, heho, les labos qui ont pondu ce machin, ça ne va pas la tête,  vous êtes maboul ?

Alors, j'ai lu le manuel ashton, consacré au sevrage des benzo, je me suis hyper renseigné sur tout le bazar (demi vie d'élimination,  concentration, tolérance, équivalence, trtation, etc.).
Et j'ai retenté un sevrage en titration à 3% tous les jours.
Et reblam. Environ 1 mois plus tard début mai 2017, la cata, ma dépression s'est énormément aggravée, et mon hyper aussi. Je ne sais pas si c'était du uniquement au sevrage, ou aux travaux de mon voisin en avril 2017.
Mais c'était si fort et terrible que j'ai du tout arrêter, remonter ma dose et même augmenter à 1,5mg de temesta.

Et aujourd'hui,  au bout d'un an et demi ?
Ben, je suis toujours un drogué au temesta, j'ai augmenté en avril 2018, je suis a 2mg.
Comme je ne suis pas fou (en tout cas, pas de manière naturel), je n'ai pas encore retenter un sevrage.
Et j'ai souvent des symptômes de manque, ma résistance au stress s'est effondrée,  ma dépression est plus grave, mes crises d'angoisse sont catastrophiques,  j'ai des idées noires tous les jours. Et j'ai parlé des effets secondaires ? Les pertes de mémoires, le changement d'humeur, de personnalité, etc ...
Ah, j'en ai déjà parlé ?

Bref, une vraie saloperie ces benzos.

Je ne sais pas encore comment je vais faire pour me sevrer.

Si on m'avait dit "un jour, tu prendras de la merde, et tu ne sauras plus t'en défaire", ça m'aurait bien fait rire.

Donc...
Ben, je préfère en rire.
hahaha.

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